Marion Cuerq, française établie en Suède depuis plusieurs années est en train de préparer la suite du documentaire "Si j'aurais su... je serais né en Suède !" (qui n'est plus visible pour des raisons de droit d'image).
Pour que la suite de ce documentaire, "Même qu'on nait imbattables !" puisse sortir en DVD, on a besoin de vous !!!
Vous trouverez toutes les informations ici ainsi que la bande-annonce du documentaire : https://www.touscoprod.com/fr/imbattables
Voici quelques extraits de ce projet :
"Le 22 décembre 2016, la France interdisait les violences éducatives et
rejoignait alors 51 pays à avoir voté l’abolition des châtiments
corporels.
l’article 371-1 du code civil signifiait désormais que l’exercice de l’autorité parentale exclut « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles. » Un pas-de-géant contre les violences faites aux enfants en France.
Pourtant,
pas même une semaine plus tard, le 27 décembre, 60 sénateurs
saisissaient le Conseil Constitutionnel pour faire annuler cette loi. La
nouvelle, de cette saisine très discrète et ne souhaitant pas attirer
l’attention des militants, est arrivée comme une bombe. Depuis
Stockholm, je me suis moi-même demandée "Qui sont ces gens qui se battent, corps et âme, pour avoir le droit de battre les enfants ?’’
Le 26 janvier 2017, les 60 personnes responsables de cette saisine sont arrivées à leurs fins. Le texte de loi a été officiellement annulé par le Conseil Constitutionnel.
Et tout cela, presque en même temps que le vote d’une loi pour des
condamnations moins sévères pour les violences sur enfants en Russie.
La France, main dans la main avec la Russie. Depuis la Suède, je me suis sentie bien impuissante."
" Le lendemain de l’annulation de la loi, on apprenait la mort d'Oumar, 15
ans, décédé d’un arrêt respiratoire après … des coups de ceinture
infligés par son beau-père . Un crime. Non, un " drame familial " selon
les journaux.
Indignation, colère du peuple. Et c’est reparti pour une marche blanche comme on les aime tant en France.
J’ai
alors repensé à l’histoire de cette femme qui quelques mois plus tot
avait frappé son fils de 16 ans de sa ceinture en direct sur Facebook.
Et de l’incroyable et inimaginable soutien qu’elle avait alors récolé
des quatre coins de la France.
Parce que bon "quelques coups de ceintures, ça ne tue pas !"
s’exclamaient les Français en coeur. Et pourtant, ce vendredi, Oumar en
est mort, de ces coups de ceintures. Mort de l’afflux du sang provoqué
par ce que les medias s’entête à appeler " une punition ". Mort sous
cette torture.
Vous dites que la fessée fait circuler le sang .
Elle le fait plutôt couler, le sang.
Celui
d'Oumar, et celui de 700 enfants chaque année, sur le sol français. 2
enfants par jour. 2 enfants aujourd’hui au moment où j’écris ces mots. 2
enfants demain. 2 enfants après-demain… Mais non, malgré cela, malgré
ce problème de santé publique d’une ampleur phénoménale qu’est
la maltraitance des enfants, les medias français ont préféré titrer et
laisser croire à qui veut bien l’entendre qu’en France, taper son
enfant, le corriger, le frapper, voire même, le cogner, c’est un droit parental intouchable.
Je
ne leur dis pas merci. Oumar ne leur dit pas merci. Les 700 enfants
qui tomberont sous les coups en 2017 ne leur disent pas merci.
Ayant
annoncé cette nouvelle en Suède, cette folle annulation qui a envoyé
les pires signaux à la société française, je n’ai rencontré que de
l’incompréhension. Et de la colère. Ainsi que cette phrase qui revient
tout le temps, partout, peu importe avec qui je converse : "Parce qu’en France c’est LEGAL de lever la main sur un enfant …?!’’
’’Même qu’on naît imbattables !’’, le cri du coeur de toute une génération, d’un pays voisin et pourtant tellement lointain."
MERCI POUR VOTRE SOUTIEN !!!!!!! Les enfants ont besoin de nous pour les protéger !
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