Il y a quelques semaines, je suis tombée sur cet article https://vismaviedejobbologue.wordpress.com/2017/02/24/mais-que-fait-leducation-positive/
où « Bubullette » une psychologue, a « étudié » des groupes
facebook sur l’éducation positive ou bienveillante pour écrire sur ce sujet.
Cet article étant très long, je l’avais, dans un premier
temps, lu rapidement en sautant certains passages et j’avoue qu’il m’avait
alors un peu agacé et je m’étais dit que ce n’était pas un article sur
l’éducation bienveillante mais une caricature de l’éducation bienveillante et
que l’auteure avait vraiment pris les pires exemples possibles et imaginables
pour illustrer ses propos.
Puis, je l’ai relut, plusieurs fois, et jusqu’au bout. Et
plus je le relisais, plus je me disais pour certains passages « elle a
raison là » mais pour d’autres passages, je me disais « c’est
vraiment une honte d’écrire des choses pareilles, surtout venant d’une
psychologue ! ».
Alors j’ai décidé de faire un article sur les clichés et les
préjugés sur l’éducation bienveillante en m’appuyant sur le sien. Ca me semble
vraiment très important de le faire car c’est à cause de toutes ces
incompréhensions autour de ce mode d’éducation qu’il est souvent confondu avec
du laxisme.
Alors, selon « Bubullette », qui est psychologue,
je le rappelle, à partir du moment où une action éducative fonctionne (entendez
par là, punir un enfant dans sa chambre pour le soumettre à notre volonté), il
faut alors continuer à la pratiquer !
« Souvent, ils évoquent
timidement leurs actions éducatives, de peur d’être mal perçus, à travers des
phrases paradoxales type « Oui oui, on l’a mis dans sa chambre, ça a
marché, il s’est calmé, mais on ne le refera plus hein ! …». Bah
pourquoi ? Va falloir m’expliquer là, ça a marché mais vous ne
recommencerez plus ? « … On sait que ça n’est pas bien. ». Ah ?
Ah. Oh… »
Alors, dans un premier temps, je pense que Nancy Doyon, éducatrice
spécialisée et coach parentale au Québec répond très bien à cela :
Je l’invite aussi à lire le livre de Jesper Juul, thérapeute
danois, Regarde... ton enfant est compétent où là aussi, il est
question des méthodes éducatives qui fonctionnent… pour soumettre l’enfant mais
certainement pas pour booster son estime de lui-même ! Dans la partie
consacrée à l’intégrité, il écrit : « Je pense qu’il est grand temps
que nous commencions à nous poser des questions moins primaires sur ce que nous
faisons subir aux autres, que nous l’appelions éducation, pédagogie ou
thérapie. Cela ne suffit pas que quelque chose « marche ». Nous devons
analyser pourquoi et comment cela marche. Quel est ce prix humain et
interhumain que nous, enfants, clients, citoyens et patients devons payer pour
quelque chose qui à première vue paraît marcher ?
Si le prix est qu’un groupe doit sacrifier son intégrité
pour contenter un autre groupe, alors ce prix est trop élevé. C’est un principe
éthique simple et civilisé.
Le problème est, comme on l’a vu, que cela
« marche » et plus cela exige qu’un groupe perde son intégrité, plus
visiblement cela marche. C’est pourquoi la petite victime d’inceste de 6 ans se
met à ressembler à une Lolita aguicheuse de 13 ans. C’est pourquoi les écoliers
japonais se suicident par angoisse de la performance. C’est pourquoi les
nouvelles sectes qui prônent une religion de charlatans ont une telle force
d’attraction. C’est pourquoi dix mille personnes pleurent quand un Staline ou
un Tito meurt. C’est pourquoi les pères de famille tyrans patriarcaux et les
grands-mères assoiffées de pouvoir vivent dans l’illusion qu’ils ont la famille
derrière eux, alors qu’en réalité ils l’ont sous leurs pieds. »
Donc, ce n’est pas parce que « ça marche » que
c’est bon pour l’enfant, notamment pour son intégrité ou son estime de
lui-même. Et ça, une psychologue le sait quand même !
De plus, dans certains cas, les punitions vont marcher pour
soumettre l’enfant, mais pas toujours. Certains enfants réagissent aux
punitions en se rebellant, en mentant, en cherchant à se venger… On a vu ici les différents comportements possibles quand les enfants sont punis.
Ensuite, « Bubulette » parle des parents qui
recherchent des réponses à leurs problèmes ou interrogations à droite à
gauche : livres, forums, facebook, voisins… Alors sur ce point, je suis
partagée.
D’un côté, je suis assistante maternelle et un conseil qui
est revenu souvent pendant ma formation était « lisez, lisez,
lisez ! ». S’il parait évident pour les professionnels de la petite
enfance de lire, je me demande pourquoi on devrait se moquer des parents qui en
font autant… Il n’y a pas de mal à lire ou à s’informer sur le développement
des enfants pour se rendre compte que oui, le comportement de notre enfant est
normal pour son âge. Ca rassure les parents. Il n’y a pas de mal à s’informer
sur d’autres méthodes éducatives qui existent que celle qu’on a connu étant
enfant. Surtout qu’aujourd’hui, avec les découvertes en neurosciences
affectives et sociales, on sait que les VEO ne sont pas bonnes pour le
développement des enfants. Les Français sont des gros consommateurs de médicaments, notamment des antidépresseurs http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/les-francais-sont-les-plus-gros-consommateurs-de-medicaments_1776797.html La France est
un pays où on construit régulièrement des nouvelles prisons… Bref, on ne peut
pas dire que la façon dont on a été éduqué nous a vraiment réussi… Une fois de
plus, il ne s’agit pas d’en vouloir à nos parents, ils ont fait ce qu’ils
pensaient être bon pour nous. Mais aujourd’hui, on ne peut plus continuer comme
cela. Comme le disait Einstein :
L’éducation
non-violente n’est pas une évidence pour bon nombre de jeunes parents car ce
n’est pas le modèle qu’on a reçu, donc oui, on a besoin de lire, d’aller à des
conférences, de participer à des ateliers sur la parentalité, ou de demander à
droite à gauche comment font les autres. On a besoin aussi de guérir son enfant intérieur
et de soigner les traumatismes créés par les VEO qu'on a subi étant enfant pour ne pas les reproduire.
Après, d’un autre côté, je comprends, ou crois comprendre,
où veut en venir « bubullette ». Il est vrai que certains parents ont
tendance à lire tellement qu’ils n’ont plus le temps de mettre en pratique ce
qu’ils ont lu. Je crois que c’est le Dalaï-Lama qui a dit « Lire un livre
de cuisine n’a jamais nourri personne ». Alors lire, oui, mais pas 100
livres non plus. A un moment donné, il faut mettre en pratique ce qu’on a
appris, ce n’est pas toujours facile mais lire des livres ne va pas éduquer vos
enfants.
Ensuite, beaucoup de parents, surtout les jeunes mamans, ont
tendance à ne pas s’écouter, à ne pas écouter leur enfant, à ne pas se faire
confiance. Ils écoutent les conseils bien intentionnés de leur entourage (ou de
facebook) mais ces personnes ne connaissent pas leur enfant, ne connaissent pas
toujours l’histoire des parents et de l’enfant, ne connaissent pas la CAUSE du
comportement de l’enfant. Donc tous ces conseils, c’est bien joli, mais ils ne
sont pas toujours adaptés à la situation et ne règlent donc pas le problème. Il
est donc vraiment important mesdames que vous appreniez à vous écouter et à
vous faire confiance. Vous avez les réponses au fond de vous pour comprendre
les besoins de votre enfant et y répondre. Donc faites-vous confiance !
Donc, lisez si vous aimez cela et si ça vous aide mais
surtout, faites appel à votre bon sens et surtout, pratiquez.
Ensuite « Bubullette » parle « des courants éducatifs, lancés et soutenus par des
psycoachs, courants se voulant dominants/parfaits/adaptés à tous, et basés sur
des études neuroscientifiques « à transmettre à tout réfractaire »,
youhou youhou. »
Alors déjà les « psycoachs » sont des
psychothérapeutes (Isabelle Filliozat), des pédiatres (Catherine Gueguen,
Edwige Antier), des médecins généralistes (Gilles Lazimi), des psychiatres
(Muriel Salmona), des docteurs en neurosciences (Joël Monzée) pour ne citer que
quelques uns d’entre eux…
Ensuite, parlons des études neuroscientiques. Et oui,
aujourd’hui, exit Freud et sa théorie des pulsions, on ne parle plus que des
neurosciences affectives et sociales. Là où avant, les psy se basaient sur
leurs ressentis, aujourd’hui, les scientifiques se basent sur les IRM
fonctionnels qui permettent de voir le cerveau et notamment l’impact des VEO
sur celui-ci. On n’arrête pas le progrès même si du coup, ça ne fait pas
l’affaire de tout le monde… Vous pouvez retrouver ici des articles sur les
recherches en neurosciences et l’impact des VEO sur le développement des
enfants, sur leur comportement, sur leur cerveau : http://www.oveo.org/etudes-scientifiques-sur-les-effets-de-la-violence-educative-ordinaire/
Concernant l’éducation positive, j’ai déjà parlé de ce que
c’est, selon moi, ici.
Alors en effet, tout le monde n’est pas d’accord sur comment
se comporter avec les enfants face à une situation, même parmi les auteurs de
livres. Ce n’est pas de la sournoiserie, c’est juste que, selon moi, l’éducation
bienveillante ou positive ou non-violente est avant tout un cheminement. Et
concernant ce cheminement, tout le monde n’est pas au même niveau et c’est
normal. Certains sont sur ce chemin depuis 10, 20, 30 ans alors que d’autres
viennent tout juste de commencer. Certains vont marcher vite d’abord puis
ralentir ensuite là où d’autres vont prendre plus de temps… CHACUN SON RYTHME,
c’est ce que j’écris souvent dans mes articles. Alors forcément, en fonction de
là où on en est dans notre cheminement vers la bienveillance (envers nos
enfants mais aussi envers soi-même et les autres en général), certains outils
vont faire sens pour nous et d’autres non. Et là encore, mesdames les jeunes
mamans, c’est surtout à vous que je m’adresse : ECOUTEZ-VOUS. Face à un
problème, quel outil parmi ceux proposés FAIT SENS pour vous et vous pouvez
appliquer ? Si un outil ne fait pas sens pour vous, ne l’appliquez pas,
tout simplement car ça ne vous correspond pas là où vous en êtes, tout
simplement.
Ensuite, « Bubullette » parle de la fameuse
CULPABILISATION !
La culpabilité est une émotion et chacun est responsable de
l’émotion qu’il ressent à un moment donné. Si certains parents ressentent de la
culpabilité quand on leur parle d’éducation bienveillante, c’est LEUR
CHOIX ! Mais ce n’est certainement pas de notre faute ! Quand j’ai
entendu parler de l’éducation bienveillante la première fois et quand j’ai lu
mes premiers livres à ce sujet, je n’ai absolument pas ressenti de culpabilité
mais plutôt un soulagement, une libération, « Libérée, délivrée »,
comme le chante une célèbre Reine des neiges ! Donc face à un même
évènement, chacun va ressentir des émotions différentes et on est responsable
de ce qu’on ressent, les autres ne le sont pas ! Si je m’énerve après mon
enfant parce qu’il crie, il n’est pas responsable de ma colère, JE suis
responsable de ma colère. J’ai fait le choix (inconscient bien sur) de me
mettre en colère mais j’aurai très bien pu faire le choix de rester calme et de
lui chuchoter tout bas « parle moins fort ».
Par contre, il est vrai que certains parents en chemin vers
la bienveillance jugent les parents qui ont recours aux VEO. Tout simplement
parce que comme je l’ai écrit, on N’EST PAS bienveillant, on est EN CHEMIN vers
la bienveillance et tout le monde n’en est pas au même niveau. Je suis d’accord
que juger les parents n’a rien de bienveillant et surtout n’a rien de
constructif. Une personne qui est jugée ou se sent jugée va se mettre sur la
défensive et continuer les VEO sur son enfant.
Pour en revenir à la culpabilité. C’est une émotion et comme
toutes les émotions, elle peut être saine et constructive, si elle est
acceptée, accueillie, écoutée. La culpabilité est là pour nous dire qu’on n’est
pas en phase avec la façon dont on s’est comporté. Elle sert à nous
responsabiliser pour nous amener à réparer. Par exemple : si je marche sur
le pied de quelqu’un, je ressens de la culpabilité, je décider de me
responsabiliser et de réparer en m’excusant auprès de la personne.
Par contre, la culpabilité, comme toutes les émotions peut
aussi devenir très toxique, quand elle n’est pas accepté, écoutée, accueillie.
Et c’est là qu’on voit des mamans se culpabiliser et se dire à longueur de
temps « je suis vraiment une mauvaise mère ». Cette culpabilité là ne
sert vraiment à rien car elle ne fait pas avancer les choses.
« Bubullette » cite plus loin Isabelle
Filliozat : « Un enfant n’a pas besoin de
parents parfaits, il a besoin de parents suffisamment bons. Un enfant veut
rencontrer non un rôle en face de lui, mais une personne, une
vraie personne, avec ses émotions et ses propres besoins, ses pensées et
ses valeurs, ses compétences et ses limites. […] Toutes les mères sont de
mauvaises mères… et de bonnes mères. En fait, elles seraient de meilleures
mères si elles ne cherchaient pas tant à être bonnes. ». Entièrement
d’accord avec cela.
Ensuite « Bubullette » s’en prend au fait qu’on
prend l’exemple des enfants tués par leurs parents pour parler des VEO. Et bien
oui, la maltraitance qui conduit à la mort de 2 enfants par jour en France
commence par des VEO. Selon Muriel Salmona « 75% des maltraitances se font
dans cette logique pseudo-éducative de « droit de
correction » ». Ce n’est pas rien quand même ! Beaucoup de
parents ne savent pas s’arrêter quand ils ont commencé dans les VEO et
basculent dans la maltraitance sans même s’en rendre compte ! Et oui, je
suis persuadée qu’on ne peut pas lutter contre les maltraitances faites aux
enfants sans lutter contre la source des maltraitances à savoir les VEO.
Ensuite, « Bubullette » écrit : « A noter que certains groupes anti-Violence Educative
Ordinaire sont encore plus bienveillants que les bienveillants, considérant que
l’éducation positive est finalement négative puisqu’elle vise à éduquer. Les
anti-VEO souhaitent ainsi, pour certains, mettre tout bonnement fin à
l’éducation. »
Là, j’avoue que je suis d’accord avec elle ! Effectivement,
certaines personnes disent que l’éducation positive est violente ou négative ou
non bienveillante car elle consiste à EDUQUER les enfant ! Comment dire… à
part embrouiller encore plus des parents déjà bien perdus, je ne vois pas
l’intérêt de ce genre de propos ! Oui, je pratique l’éducation
bienveillante, positive, non violente… peu importe comment on l’appelle et oui,
je revendique les mots EDUCATION, AUTORITE, REGLES et DISCIPLINE. Je suis la
première à regretter que ces mots soient souvent confondus avec SOUMISSION, DRESSAGE,
AUTORITARISME, ARMEE (ou ambiance militaire).
Alors forcément, plus loin
« Bubullette » écrit : « Ni
Dieu, ni maître, mais vive l’enfant-roi ! ». Forcément à
bannir l’éducation et l’autorité, certains parents comprennent qu’ils ne
doivent plus rien dire à leurs enfants et voilà pourquoi certains se retrouvent
à céder à tout et avec des enfants tyrans…
Et forcément, l’éducation positive
se retrouve alors taxée de laxisme !
Et forcément on en arrive aux
exemples extrêmes que cite « Bubullette » qui m’avaient énervés en
première lecture et puis finalement je me suis dit « c’est vrai que ça
existe » et c’est vrai que c’est important d’en parler : certains parents passent leur temps à expliquer et à négocier jusqu’à ce que leur enfant
comprenne (ou que le parent cède). « Tout dans
l’excès… » écrit-elle. Et certains parents en arrivent à ne plus
écouter leurs besoins et… à craquer après leur enfant !
Je ne le répèterai jamais assez mais pour être bienveillant
avec ses enfants, il faut d’abord être bienveillant avec soi-même. Si vous vous
oubliez, vous allez tôt ou tard craquer !
Donc non, l’éducation bienveillante n’est pas du
laxisme ! D’ailleurs le laxisme est une forme de violence, d’abord parce
que comme dit plus haut, le parent qui s’oublie finit toujours par s’énerver et
par être violent avec son enfant (violence physique ou verbale) mais aussi
parce que les enfants qui grandissent en pensant être les rois du monde sont
insécurisés (violence psychologique).
Ensuite, « Bubullette » parle des enfants de
parents bienveillants qui sont souvent HP, TDAH, hypersensibles… et même, très
à la mode en ce moment BABI, certains enfants seraient même les 4 à la
fois selon leur maman (car ce sont les mamans qui postent en général, pas
les papas) ! C’est quelque chose que j’ai moi aussi remarqué et on est d’accord
sur le fait que ça fait quand même beaucoup d’étiquettes que les parents
mettent sur leurs enfants !
« Bubullette » pose d’ailleurs à juste titre la
question est-ce que « le parent met en place
ce style éducatif en réponse à l’hypersensibilité de l’enfant, ou si l’enfant
devient hypersensible, en réponse au style éducatif du parent… ». Elle
parle des BABI en disant « Loin de Bubullette
l’idée de tout pathologiser, mais si un parent consulte pour un enfant qui
présente ces comportements, chez nous il y a de fortes chances pour que l’on
s’inquiète quand même un peu. Genre un p’tit attachement insécure
ambivalent. ». Moi aussi je m’interroge sur ces bébés si angoissés
quant à un attachement insécure. Je ne suis pas psy mais j’aurai tendance à
penser comme elle.
Ensuite, « Bubullette » parle des
« caprices ». Aaaaaaaaaaaaah super nanny, sors de ce
corps !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour moi, ce qu’on appelle un caprice chez un enfant c’est
un comportement dérangeant dont on n’a pas trouvé (ou pas envie de trouver) la
cause. Si on regarde la définition dans le Larousse, un caprice est une « Volonté soudaine, irréfléchie et changeante de quelqu'un, parfois
d'un animal ; lubie ». Vu comme ça, les adultes aussi font des caprices,
sauf qu’on appelle cela des envies. Alors, pourquoi parle-t-on d’ « envies »
pour un adulte et de « caprices » pour un enfant ? Vous avez
4 heures…
Autres exemples de « Bubullette » concernant ce
coup-ci des mamans qui souhaitent mettre fin à l’allaitement et reçoivent des
reprochent en retour. C’est regrettable, bien sur, mais ce n’est pas non plus
représentatif de l’ensemble des réponses qui, le plus souvent, sont dans la
bienveillance et l’empathie vis-à-vis de la maman. Elle parle aussi des parents
qui risquent de mettre leurs enfants en danger. Citation d’Isabelle
Filliozat : « Le parent connaît
toutes sortes de dangers que l’enfant ne mesure pas, il porte la responsabilité
de sa santé. Son rôle est clair, il doit assistance et protection à l’enfant. ».
Je suis d’accord avec « Bubullette », il faut sécuriser la
maison car les bébés et jeunes enfants n’ont pas conscience du danger, c’est
vraiment très important.
Ensuite on en arrive forcément à l’éducation bienveillante
qui ne préparerait pas les enfants au monde réel. Le monde de bisounours, j’en
ai déjà parlé ici
donc je ne vais pas m’attarder davantage.
Ensuite on en arrive au sujet épineux des papas qui ne
suivent pas toujours leurs conjointes dans l’éducation bienveillante. Alors, je
suis concernée par le sujet et je vais donc donner mon point de vue. Déjà, on
ne peut pas convaincre les autres qu’on a raison et que les autres ont
tort ! Tout le monde croit qu’il a raison et que les autres ont
tort ! Donc, je fais les choses comme j’ai envie de les faire, comme je le
sens. Parfois, je reconnais que mon mari a raison et que dans telle situation
j’ai été peut être trop laxiste ou trop VEO (et oui, ça m’arrive aussi, je ne
suis pas parfaite). Isabelle Filliozat en parle aussi dans une de ses
vidéos :
En tout cas, ce n’est pas parce que le papa n’est pas
d’accord avec nous qu’il a raison et qu’on a tort (et vice-versa) ! Ce
n’est pas parce que le papa s’intéresse à l’éducation des enfants qu’on doit le
laisser tout faire ! Il faut effectivement arrêter de les reprendre dès
qu’ils font un pas de travers (par rapport à nous), il faut reconnaître que
nous non plus nous ne sommes pas parfaites et faisons parfois des erreurs comme
eux. Mais en cas de violence par exemple, on ne peut pas laisser le papa faire
sans rien dire sous prétexte qu’on a de la chance qu’il s’investisse dans
l’éducation des enfants et qu’il ne faut pas le brider !
En bref, oui, certains parents peuvent être dans le laxisme
en pensant être dans la bienveillance. Oui, certaines mamans feraient mieux de
s’écouter et de se faire confiance au lieu de toujours demander des conseils à
droite à gauche pour tout et n’importe quoi.
Mais je ne suis pas d’accord avec « Bubullette »
qui dit aux parents d’arrêter « d’ignorer leur spontanéité ». La
spontanéité chez certains parents consiste à mettre une claque et punir au lit
un enfant qui fait une crise ou, pour les enfants qui sont en période de
dressage de la propreté, de mettre sur sa tête les vêtements qu’il a souillé
pour qu’il comprenne ! Donc la spontanéité, oui, mais après avoir fait un
travail sur soi pour guérir son enfant intérieur dont je rappelle mon article ici
ou après avoir soigner sa mémoire traumatique dont je rappelle mon article ici.
Pour en savoir plus ,voici quelques livres :
Livres d'Isabelle Filliozat pour en savoir plus sur le développement des enfants et leurs émotions :
Livres d'Isabelle Filliozat pour guérir notre passé et gérer nos émotions :
Eduquer sans punir de Thomas Gordon
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